Sévèrement burné

Marrante quoique très futile, cette polèmique qui agite les médias cette semaine... On a franchi la frontière du ridicule après la dernière sortie d'Éric Besson qui montre à quel point il s'est magnifiquement bien intégré à la droite décomplexée qu'il sert avec zèle. Avec ses déclarations, il en est presque arrivé à parier qu'il a la plus grande et à vouloir le démontrer sur la place publique. Bien évidemment il est totalement pathétique, mais soyons sûrs que ce discours doit plaire à une certaine frange de la population, celle qui n'hésite pas à poser ses couilles sur la table pour montrer qu'il y en a, celle qui vote en masse pour une droite archi-sécuritaire, celle qui aime regarder la douzième rediffusion d'Un Justicier dans la Ville, celle qui trouve que le vieux borgne dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Ah là, elle doit rosir de plaisir devant le spectacle de cet homme viril qui montre qu'il ne se laisse pas faire. Avec un mec comme ça, les afghans n'ont qu'à bien se tenir !

J'imagine toujours les personnages de l'État entourés d'une foule de communicants leur dictant telle ou telle conduite à tenir en fonction des événements. Les communicants d'Éric Besson sont, soit très mauvais, soit tous partis dans un séminaire de remotivation, indispensable après leur prise de conscience du travail à accomplir pour faire de leur poulain un personnage fréquentable. Ou alors, tout cela s'inscrit, au même titre que l'abandon de la taxe carbone, dans une reconquête de l'électorat de droite traditionnel. Allez savoir, avec les communicants...