Génèse
Publié le 19 Novembre 2008
Je ne peux pas passer sous silence, puisque, n'en déplaise à certains, je fais quelques plans nostalgie, la naissance du Capitaine Blâme. À l'époque, j'étais encore au lycée. Habillé avec de
magnifiques pantalons en velours côtelés (rouge vif, bleu marine ou vert sapin - choisissez la couleur la plus moche), seul héritage d'un père d'un autre temps, de non moins somptueux débardeurs
mettant en valeur de jolies chemises à carreaux, j'étais, il faut bien le dire, un vrai plouc.
Les autres élèves, au mieux, me jetaient des pierres dans la rue. Je me demande même si je n'ai pas été forcé de finir le gras de jambon de certains à la cantine.
Fait comme un rat, je n'avais plus guère de solutions : soit je fuyais dans un endroit où j'aurais pu passer inaperçu, soit à la force du poignet, je m'érigeais contre ce sort funeste qui me condamnait aux galères pour le restant de mes jours.
Le Capitaine Blâme m'a sauvé. Vague parodie du Capitaine Flam qui a bercé mes mercredi, ce super-héros au chômage, véritable loser de compétition m'a permis de m'en sortir. Je me souviens que, flanqué d'un pote désormais perdu de vue, nous avions sondé les lycéens quant au look du capitaine. Nous avions arpenté, là le préau du lycée, ici le troc du coin pour populariser ce bon vieux Capitaine, et à travers lui, il faut bien le dire, moi-même. Histoire de réduire quelque peu la distance énorme qui me distançait de ces êtres étranges mais qui attisaient furieusement ma curiosité : les filles.
Après toutes ces années, je ne peux dire si le Capitaine m'a aidé dans cette quête. Fou que j'étais, très certainement bombardé d'hormones, je prenais mon courage à deux mains pour demander à ces demoiselles si elles préféraient le Capitaine avec telle ou telle coiffure, tel ou tel slip, cherchant à passer pour un mec d'esprit. Je me souviens de l'embarras de certaines que j'ai pu prendre à l'époque pour de la gêne que les ados ressentent lors de jeux amoureux. Après coup, en étant retombé sur de vieux dessins de Blâme, le doute n'est plus permis ; c'était plutôt parce que c'était de la grosse merde !
Mais je reste attaché à ce premier personnage, qui m'a suivi pendant quelques années. Et pour service rendu à la patrie, je me suis efforcé, pendant toutes ces années de l'embellir (surtout au moment où je bossais - éxagérément- les plis).
Encore merci, Capitaine Blâme, celui qu'on appelle lorsque l'espoir s'est tu...
Les autres élèves, au mieux, me jetaient des pierres dans la rue. Je me demande même si je n'ai pas été forcé de finir le gras de jambon de certains à la cantine.
Fait comme un rat, je n'avais plus guère de solutions : soit je fuyais dans un endroit où j'aurais pu passer inaperçu, soit à la force du poignet, je m'érigeais contre ce sort funeste qui me condamnait aux galères pour le restant de mes jours.
Le Capitaine Blâme m'a sauvé. Vague parodie du Capitaine Flam qui a bercé mes mercredi, ce super-héros au chômage, véritable loser de compétition m'a permis de m'en sortir. Je me souviens que, flanqué d'un pote désormais perdu de vue, nous avions sondé les lycéens quant au look du capitaine. Nous avions arpenté, là le préau du lycée, ici le troc du coin pour populariser ce bon vieux Capitaine, et à travers lui, il faut bien le dire, moi-même. Histoire de réduire quelque peu la distance énorme qui me distançait de ces êtres étranges mais qui attisaient furieusement ma curiosité : les filles.
Après toutes ces années, je ne peux dire si le Capitaine m'a aidé dans cette quête. Fou que j'étais, très certainement bombardé d'hormones, je prenais mon courage à deux mains pour demander à ces demoiselles si elles préféraient le Capitaine avec telle ou telle coiffure, tel ou tel slip, cherchant à passer pour un mec d'esprit. Je me souviens de l'embarras de certaines que j'ai pu prendre à l'époque pour de la gêne que les ados ressentent lors de jeux amoureux. Après coup, en étant retombé sur de vieux dessins de Blâme, le doute n'est plus permis ; c'était plutôt parce que c'était de la grosse merde !
Mais je reste attaché à ce premier personnage, qui m'a suivi pendant quelques années. Et pour service rendu à la patrie, je me suis efforcé, pendant toutes ces années de l'embellir (surtout au moment où je bossais - éxagérément- les plis).
Encore merci, Capitaine Blâme, celui qu'on appelle lorsque l'espoir s'est tu...